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La photographe, plasticienne, Fatima Mazmouz est une artiste conceptuelle internationale au cœur de la scène artistique contemporaine.
Entre ses expositions, ses rencontres, ses performances dans de nombreux pays, elle a su faire de son corps un véritable sujet et support de réflexion artistique. La Franco-Marocaine, a transformé son enveloppe charnelle en territoire politique marqué par le féminisme, le post-colonialisme, la mémoire, la résistance …

Fatima Mazmouz a exposé dans des lieux très divers entre autre à Rome, Madrid, Amsterdam, Anvers, Paris et le Caire, en participant notamment à de grandes manifestations culturelles comme en 2005 aux 6 ème Rencontres Africaines de la photographie de Bamako, en 2006 au Festival Internationales de la Photographie à Arles, en 2009 à Paris-Photo au Carrousel du Louvre et en 2015 à l’Institut du Monde Arabe à Paris, en 2016 à la Biennale de Dakar, en 2017 aux grandes Halles de la Villette à Paris et en 2018 au Grand Palais à l’occasion de la 22 ème édition de Paris Photo.

Parcours

Née à Casablanca en 1974, Fatima Mazmouz atterrit en France quelques mois plus tard, en région parisienne d’abord, dans la ville de Mantes-La-Jolie , puis évolue entre Paris et ses environs.
Son enfance fut marquée par les nombreux allers-retours au Maroc qui viennent structurer une vie de l’entre deux. Son père commerçant lui offre à travers l’univers de la petite épicerie, le premier laboratoire humain qui lui permet de prendre conscience des enjeux de domination propre aux représentations de l’Autre (clichés, stéréotypes, caricatures).

Son parcours d'études l’amène sur les bancs de l’université où elle choisit des études en Histoire de l’art afin de se rapprocher d’un univers visuel. Après un Master, elle entame une recherche sur l’écriture de l’histoire de l’art dans les pays arabes s’attachant à étudier les phénomènes au cœur du système colonial et post colonial. Cependant cette recherche lui témoigne des limites propres à la discipline.
Et pour être au plus près de ses préoccupations, elle change sa position d’historienne pour devenir artiste en sortant de « l’objectification» de l’histoire de l’art et en créant ses propres outils de recherche, artistique.
Autodidacte, elle commence donc à interroger le « Monde », ses identités, ses langages….

Fatima Mazmouz crée des passerelles entre l’intime et le champ politico-socio-culturel qui le traverse. La question du multiculturalisme devient l’axe principal de son travail, où la réflexion sur le corps s’impose.
Les séries Mouton Land, Exils intérieur et Immigrations regroupent tous les univers intérieurs qui habitent l’artiste. Parfois empreintes de dérision, ces univers lui offrent des refuges symboliques autant que des identités hybrides réincarnées.

De 2005 à 2015, Fatima Mazmouz s’est ainsi penchée sur le corps de l’avortement, le corps de la rupture, à travers un projet à dimension autant artistique que documentaire et performative intitulé A corps rompu
A partir de 2009, elle met en scène le corps « pansant », interrogeant le corps de la grossesse, et faisant dialoguer le corps de la mère avec le concept de mère patrie. Un projet qui a donné lieu au livre Super Oum aux éditions Kulte en 2014.

Medium

Conceptuelle, l’œuvre de Fatima Mazmouz se construit comme une recherche dont chacun des travaux (dessin, photo, sculptures…) constitue une étape de cette investigation.
Chaque projet crée de nouveaux outils artistiques d’analyse comme la Super Oum/icône de la résistance, l'Utérus/terre d'asile/arme de résistance etc, inventant ainsi un véritable langage personnel.

Le corps
L’œuvre de Fatima Mazmouz se présente comme une œuvre polymorphe dans laquelle la réflexion autour du corps s’impose. Pour l’artiste, le « corps est avant tout politique » et résume à lui seul tous les enjeux de domination politiques sociaux et culturels au cœur de nos sociétés. Le corps est ce médium qui se trouve à la croisée de la petite et de la grande Histoire. Dans ce sens, explorant son expérience (de corps de femme), elle interroge son propre corps comme outil et médium de prédilection pour sa recherche artistique que ce soit dans la photographie, la vidéo ou encore la performance.

La photographie
La photographie reste son mode d’expression le plus prisé. Chaque nouvelle recherche commence par la photographie.
Face à l’objectif de l’appareil, l’artiste se met en scène souvent sous forme de performance photographiée. Ces photographies donnent lieu à un genre direct et très frontal, comme avec les Super Oum où elle apparait arborant un ventre de grossesse. Ces travaux témoignent souvent d’un ton revendicateur et se positionnent comme « engagés ».
Par ailleurs, la photographie de Fatima Mazmouz s’exprime aussi dans un style onirique et bien plus introverti, lorsqu’il s’agit de retranscrire une pensée de l’intérieur. Souvent l’usage de la dentelle est requis dans sa photographie, la dentelle qui représente cette trame (de l’entre deux) constamment présente dans l’œuvre de Fatima Mazmouz.
Photographie du dedans et du dehors, la démarche photographique de Fatima Mazmouz illustre parfaitement ce va et vient constant entre nos réflexions intimes, intérieures et celles qui transgressent la trame de notre corps pour exister dans l’espace public.

La vidéo
La vidéo prend le relais et vient accompagner l’usage de la photographie lorsque le sujet et le propos traité requiert la pertinence d’une image en mouvement, imposant une autre temporalité.

Le dessin
Le dessin vient déployer les différentes thématiques engrangées par l’artiste. Il développe la recherche vers un langage plastique minimaliste et fonctionnel en proposant un nouveau vocabulaire artistique. Par exemple, depuis l’élaboration de la Super Oum, la silhouette dessinée de celle-ci, ou juste les contours du ventre de la Super Oum deviennent un espace de création à part entière et un véritable réservoir d’idées.

La sculpture et l’installation
Le dessin se décline aussi sous forme de découpe sur différents supports comme le tissu, le plexiglas, l’acier, réalisant ainsi des sculptures voire des installations, comme la série des Constellations.
Les mots étant au cœur de la réflexion et de la recherche théorique, en plus des sculptures réalisées à partir des silhouettes, l’artiste développe une recherche verbale qui prend forme dans des sculptures murales préalablement découpées sur les supports énumérés comme la fameuse phrase : « Je panse donc je suis ».


Articles :
Femmes du Maroc - FATIMA MAZMOUZ, LE CORPS À LA LOUPE - par Pauline MAISTERRA. - 21-06-2023
GO > Site Magazine Femme du Maroc

Expositions

2021
• Alger, Archipel des Libertés - FRAC - Orléans
• Katharsis - Galerie Lally - Béziers
• 1-54 Paris AT CHRISTIE'S - Galerie 127 - Paris
• Made in Mode Grossesse - Super Oum - IESA - Paris
• Revisting Casablanca - Das Weisse Haus - Vienne - Autriche
• Hommage à Mohamed MELEHI - Le feu qui forge - Casablanca

2020
• Sous Le Fil – Les Abattoirs – Toulouse
• I spit Fire – Kulte Gallery – Rabat
• Where i coming from – Inventory Platform – London
• Hystera, Petit Musée de l’Utérus – Usanii – Nevers
• 1:54 – Galerie 127 – Marrakech

2019
• Simetrias – CAAM – Las Palmas
• Les Marocaines – Maison de la Photographie – Lille
• Raw Queens – Mosaic Rooms – London
• Modest Fashion – Stedelijk Museum – Schiedam – Hollande
• Paris Photo – Galerie 127 - Grand Palais – Paris

2018
• Moussem – DE MARKTEN – Bruxelles
• Résistants – Kulte Gallery – Rabat
• Paris Photo – Galerie 127 - Grand Palais – Paris
• Landless Bodies – Casula Powerhouse Art Center – Liverpool /AUS

2017
• Afriques Capitales – Les Halles de la Villette – Paris & La gare Saint Sauveur – Lille
• A corps rompu – Galerie Negpos – Nîmes
• L’Iris de Lucy – CAAM – Las Palmas
• Casablanca, mon Amour – Galerie 127 – Marrakech

2016
• L’iris de Lucy – Museo Arte Contemporeano – Castille y Leon MUSAC Super Oum
• Galerie Mamia Bretesche – Paris
• 12ème Biennale de Dak’art – Dakar

2015
• Le Maroc contemporain, Institut du Monde Arabe
• Paris Festival Bilboard – Casablanca
• Casablanca Passé-Futur – Maison du Languedoc Roussillon – Nimes

2014
• Musée d’art moderne et contemporain – Rabat
• Musée des arts visuels de Marrakech
• Super Oum – Kulte Gallery – Rabat et Galerie fj – Casablanca
• Entre je – Galerie 127 – Marrakech

2013
• Musée Abderahman Slaoui – Villes en mutation – Casablanca
• Société Générale – 100 artistes – Casablanca
• Espace CDG – Histoire de trames – Rabat

2012
• Institut du Monde Arabe – Le corps découvert – Paris
• Galerie 127 – Marrakech
• Orient art express – 3ème édition – Oujda
• Galerie FJ – Intimate Project – Casablanca

2011
• Al Maqqam – Marrakech Art Fair
• Rencontre Photo Chile – Coquimbo/Santiago.

2010
• Marrakech Art fair – Marrakech.
• Galerie 127 – Marrakech.
• Panoramarocain, Galerie Jules Salles – Nîmes.

2009
• Paris – Photo, Carrousel du Louvre – Paris. Festival Cultur Jam Weimar.
• Festival d’art vidéo – Casablanca.
• Festival Féminin, Centre des cultures d’Islam – Paris.

2008
• Festival Videolounge – Amsterdam.
• Festival Vidéozoom – Sala Uno – Rome.

2007
• Galerie Mamia Brétésché – Paris Festival Femlink – Dubaï.
• Arte y mujer en Maruecos – Madrid.
• Festival International de la photographie – Fès.
• Biennale d’art contemporain de DUTA – Douala.

2006
• « Regard de femmes », SGBM – Casablanca
."De Veermloers" – Amsterdam.
• Festival International photographiques d’Arles.

2005
• 11ème Salon de la photographie de l’AMAP – Rabat.
• VIe Rencontre Africaine de la Photographie – Bamako.
• F.I.A.V – Barcelone.
• MoutonLand – Espace culturel Le Chaplin Mantes-La-Jolie.


Mes Portfolios

A Corps Rompu

Portfolio Bousbir

Portraits femme enceinte

Portfolio Portrait d'une femme enceinte

Super Oum

Portfolio Super Oum

Résistants

Portfolio Résistants

Délit de Faciès

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