Mes actus 2019

Simetrias (Las Palmas) - Les Marocaines (Lille) - Bouzbir (New-York) - Raw Queens (Londres) - Modest Fashion (Hollande) - Paris Photo (Grand Palais)

[Expo] Simetrias – CAAM – Las Palmas > Février 2019

Affiche Expostion Las Palmas

"El Centro Atlántico de Arte Moderno (CAAM) presenta la exposición ‘Simetrías. Colección CAAM’ integrada por una selección de obras de seis creadoras, de distintas generaciones y nacionalidades, que han sido adquiridas recientemente y forman ya parte de los fondos de este centro de arte, del Cabildo de Gran Canaria.
Son obras constituyen el testimonio de la voluntad y del compromiso de esta institución cultural por equilibrar unos fondos en los que las artistas han estado y están representadas en un porcentaje menor que los artistas.

La exposición ‘Simetrías. Colección CAAM’ se exhibe hasta el 21 de abril de 2019 en las salas CAAM - Los Balcones 9, con entrada libre y gratuita para todos los públicos.

Las obras que conforman esta exposición abordan cuestiones de género, desde distintos enfoques, y han sido creadas en diferentes lenguajes, como pintura, fotografía, escultura e instalación. Son piezas que han formado parte de exposiciones del CAAM y están vinculadas a sus ejes programáticos. Las seis obras las firman la artista argelina Zoulikha Bouabdellah, la paraguaya Claudia Casarino, las canarias Teresa Correa y Concha Jerez, la marroquí Fatima Mazmouz y la dominicana Raquel Paiewonsky.

Simetrías, explica el director del CAAM, Orlando Britto Jinorio, "es el concepto seleccionado como título de esta exposición y representa el testimonio de un deseo; el deseo de que la Colección CAAM llegue a ser simétrica, contener dos partes iguales y necesariamente complementarias que conformen un todo”.

Silhouette Super Oum découpé dans tissu d’ameublement, 2012 La producción artística de Fatima Mazmouz comienza en 1998 como una manera de cuestionar su propia identidad en su complejidad de mujer artista de origen marroquí. Ante el estado confrontado diariamente de su ‘marroquinidad’ y su condición de mujer, con todo lo que estos estereotipos implican, Fatima Mazmouz tiende puentes entre la privacidad y la realidad política que la entrecruzan. La cuestión del multiculturalismo y la inmigración se convierten en el foco principal de su trabajo, donde la reflexión se centraliza necesariamente sobre el cuerpo. En este sentido, el proyecto Le corps pansant [El cuerpo vendado / El cuerpo pensante] cuestiona el cuerpo del embarazo, el cuerpo de la madre interactuando con el concepto de patria."

Du 07 février au 21 avril 2019

Source texte et photo : Centro Atlántico de Arte Moderno


Les Marocaines - Maison de la Photographie - Lille > Février 2019

Pour en finir avec le regard de l’Autre

"Déambulation visuelle autour de la représentation de la femme marocaine à travers l’histoire de la photographie - de la carte postale coloniale, la photographie ethnographique ou encore la photographie de mode pour arriver aux années 1990, date à laquelle la première femme photographe marocaine, Yasmina Bouziane, sur le ton de la moquerie, se joue des corps orientalisés par l’imaginaire colonial et en finisse avec le « regard de l’autre », masculin et étranger.
C’est de cela qu’il s’agit dans cette exposition : montrer comment certaines de ces artistes au fil du temps se débarrassent des oripeaux de la mendiante qu’elle a été aux yeux du monde, cesse d’être « objet de désir » dans des poses alanguies qui, depuis Delacroix, lui colle à la peau, et qui n’attend plus qu’on parle d’elle.

Elles disent « je », elles parlent de leur corps, de celui de leurs mères et grands-mères, de leur identité, leurs questionnements intérieurs, leurs désirs et leur colères. C’est à travers les travaux à teneur tant sociale, politique, documentaire et intimiste, confiés par une quinzaine de photographes et vidéastes, que se dresse le portrait d’une génération de femmes qui prennent leur destin en main.
Les Mauresques ne sont plus !"

Source texte : Maison de la Photo de Lille

Bouzbir

"Le travail de Fatima Marmouz traite de l’image de la prostitution dans le contexte colonial, à l’intérieur de Casablanca, dans le quartier des prostituées construit spécialement à ces fins par l’administration coloniale française. Fatima a repris ces photographies de jeunes femmes prostituées et photographiées comme telles, pour faire souvenir aux soldats du contingent et leur superpose un filtre fait de photographies d’une multitude de vulves, uterus malades pour signifier cette corruption et ce détournement mensonger.
À plus d’un siècle de distance il est encore nécessaire d’altérer la propagation du fantasme masculin (le corps comme objet sexuel) et retourner sa problématique dans l’acte social. Une corruption maladive de l’utilisation par la force est ainsi reliée par l’image de la maladie à sa correspondance symbolique, un mot d’ordre pourrait en naître…

À la quête de son Verbe Être et de tout ce qui participe de sa propre question, constitue le propos central de l’exposition. S’y déploie un travail de dé-construction des représentations de la Femme marocaine et des codes qui l’ont instituée dans un imaginaire collectif occidental à travers l’Orientalisme de Delacroix, exclusivement, et intérieurement dans la représentation officielle des femmes au sein des structures ancestrales dominées par le pouvoir politico-religieux marocain. Là, point de salut!"

Du 16 avril au 02 juin 2019

Voir Vidéo : Interview Fatima MAZMOUZ Sur Youtube

Source texte : 9 Lives Magazine


Bouzbir - Résistants - Maison Française - New-York > Avril 2019

La photographe et plasticienne Fatima Mazmouz expose certaines de ses œuvres à la Maison Française de NYU, les 5 et 8 avril 2019. Elle questionne à travers ses œuvres l’héritage du colonialisme au Maroc et nous donne à réfléchir sur les questions identitaires et idéologiques qui continuent de déchirer l’espace public en France comme au Maroc.

L’histoire coloniale marocaine

"Au premier regard, les photographies de Fatima Mazmouz interrogent. On découvre à travers ses séries Résistants et Bouzbir un pan de l’histoire coloniale marocaine oubliée du plus grand nombre et anesthésiée par la mémoire collective. En effet, Résistants présente 30 portraits de résistants marocains qui se sont battus pour libérer le Maroc et dont les noms figurent aujourd’hui sur les grandes avenues de Casablanca, mais que ses habitants seraient bien en peine de relier à une certaine partie de leur histoire.
De la même manière, Bouzbir rend une voix et un corps aux prostituées de Casablanca, parquées par les autorités françaises dans le quartier éponyme. Fatima Mazmouz exhume au cours de recherches une série de cartes postales photographiées par Marcelin Flandrin, et décide de leur rendre la place qui est la leur dans l’histoire de la photographie marocaine.

La photographe-plasticienne comprend très tôt qu’une partie de son travail consiste non seulement à donner un corps dans l’espace public à ceux qui n’existent plus dans la mémoire collective, mais aussi à réparer une mémoire marocaine collective individuelle puis collective.
Avec Résistants, elle travaille ses photos en y intégrant une trame composée de silhouettes de Super Oum, un personnage emblématique de son vocabulaire artistique. Super Oum est une icône de la résistance identitaire créée en réaction aux discours politiques et idéologiques actuels : une manière de s’approprier les stéréotypes pour les ériger en symboles, une forme de résistance face à l’engloutissement identitaire."

La prostitution pendant la colonisation

"Avec Bouzbir, le questionnement de Fatima Mazmouz est différent. Elle s’intéresse à la question des corps brisés, au fonctionnement de l’enfermement de la prostitution dans le quartier de Bousbir. Les cartes postales de Marcelin Flandrin révèlent une certaine histoire de Casablanca que beaucoup ne préféreraient ne pas voir mais qui pour Fatima Mazmouz est essentielle, parce que la question de la prostitution dans la période coloniale n’a pas été soulevée dans l’espace public.
C’est en montrant ces femmes, et en tramant leurs images avec des collages d’utérus malades, qu’elle intègre la question de l’intime dans la guerre coloniale via le prisme de la domination masculine.
Selon elle, il n’est absolument pas question de cacher ce qui a été. Le but de l’intervention graphique est dans un premier temps d’établir une réécriture de l’histoire, et dans un deuxième temps de faire entrer ces photographies dans l’histoire du Maroc et de créer un patrimoine photographique pour les générations futures.

Dans Bouzbir comme dans Résistants, le désir de Fatima Mazmouz n’est autre que de replacer l’être humain au cœur de son histoire. Le contexte colonial a infligé de très nombreuses blessures note-t-elle avec franchise, mais le discours qu’il en reste n’existe plus qu’à travers un prisme qui s’est débarrassé des histoires personnelles qu’elles soient arabes, berbères, juives, italiennes, espagnoles ou françaises.
Elle veut donner à voir, à entendre et à ressentir ces histoires individuelles dans un contexte de domination politique, sexuelle et masculine, à travers les tatouages que portaient les filles de Bousbir, des « Je t’aime untel » et des « Ti regarde ma ti touches pas ». Ces fragments d’histoire, Fatima Mazmouz y tient. C’est son moyen à elle de célébrer sa ville, son histoire et son héritage."

Fatima Mazmouz participera aussi à une table-ronde animée par le prof. Cécile Bishop à la Maison Française de NYU le vendredi 5 avril 2019.

Du 5 avril au 15 Juin 2019

Source texte : Le petit Journal


Raw Queens - Mosaïc Rooms - Londres > Juin 2019

Mosaïc Room - Londres

"RAW QUEENS presents artists Fatima Mazmouz and Meriem Bennani in this exhibition that seeks to challenge cultural and political perceptions of women in the Arab world, specifically in Morocco. The exhibition is a collaboration between The Mosaic Rooms and Kulte Center for Contemporary Art and Editions, Morocco, and is curated by Kulte’s Director Yasmina Naji. It marks the UK debut of Casablanca based Fatima Mazmouz, alongside Moroccan born and New York based Bennani.

Fatima Mazmouz creates work which critiques social constructions of womanhood and identity, and explores colonial inheritance. The body is central in her work which often includes an element of performance from the artist herself. Here, through new photographic and 3D works, Mazmouz explores the Aita tradition and its performers, known as Chikhates.
The Chikhates perform the dances and songs in this centuries old cultural tradition which is still widely popular in Morocco today. In the images, Fatima Mazmouz embodies the Chikha.
She performs against a background pattern composed of mirrored silhouettes of guns which create in their pairs the image of a uterus. Mazmouz represents the Chikha as powerful, the voice of unruly women, both disturbing and free.

Also shown here is Mazmouz’s earlier work, Made in mode grossesse – la danse du ventre (2009) a performance by Mazmouz filmed whilst in the later stages of pregnancy. Performing her pregnant body the artist reflects on the association and portrayal of women with notions of origin and the construction of identity."

Du 05 juillet 2019 au 14 septembre 2019

Source texte : Mosaïc Room


Dior Cruise - Johannesburg > Juillet 2019

"La nouvelle campagne Cruise de Dior met en valeur la photographie africaine moderne et le regard féminin.
Maria Grazia Chiuri a recruté six femmes photographes d'Afrique et de sa diaspora pour photographier la campagne officielle."

Dior Cruise - Johannesburg

"Lorsque Dior a annoncé le palais El Badi de Marrakech comme lieu de son défilé Cruise 20, les sourcils ont été, à juste titre, soulevés par peur d'un autre spectacle d'appropriation à ajouter à la liste honteuse de la mode des lunettes d'appropriation. Cependant, Maria Grazia Chiuri a rapidement apaisé les craintes avec une collection intégrant l'artisanat africain dans les silhouettes les plus reconnaissables de la maison.

En collaboration avec des artisans et des fabricants de tissus basés sur le continent, les pièces en raphia et les imprimés en cire sur la toile de Jouy de Dior étaient des affirmations concrètes de l'engagement du créateur à étendre la portée créative de Dior au-delà des périmètres traditionnels de l'industrie.
Compte tenu de la perspective résolument féministe que Maria a apportée à son mandat à la maison - la première femme directrice artistique de l'histoire de Dior - il est normal que, pour sa dernière campagne, elle ait enrôlé six photographes de tout le continent et de sa diaspora pour interpréter le «richesse de savoir-faire, féminité pluraliste et créativité sans bornes» de la collection."

Liberté de création

"Chaque créateur d'image a eu la pleine liberté de création pour «livrer sa propre vision personnelle et singulière de la silhouette de Dior».
Le résultat est six perspectives uniques et modernes sur ce à quoi Dior peut ressembler dans les contextes africains contemporains. La photographe kenyane Sarah Waiswa, par exemple, rend un hommage nostalgique à l'utilisation par la collection du tissu Kitenge, mariant l'ancien et le nouveau pour explorer de nouvelles idées d'identité africaine.
La Sud-Africaine Jodi Bieber défie les standards de beauté de son pays natal, photographiée contre un décor qui évoque une famille sud-africaine typique. Namsa Leuba, Ruth Ginika Ossai, Hasnae El Ouarga et Fatima Mazmouz ont également prêté leurs lentilles singulières à la campagne."

Vidéo : Reportage

Source texte : I-DIOR


Modest Fashion - Stedelijk Museum - Schiedam > Septembre 2019

"C'est quelque chose de nouveau et une industrie d'un milliard de dollars dont vous n'avez peut-être pas entendu parler: la mode modeste. Les créations de cette avant-garde sont à la mode et couvertes. Les femmes qui ne veulent pas participer à «l'esthétique du nu» le portent, religieux ou non. La minijupe était autrefois considérée comme une déclaration féministe, maintenant les femmes veulent principalement être libres et décider par elles-mêmes comment elles se montrent au monde: choisissez vous-même!

Femmes universelles... À quoi ressemble la femme idéale?

La femme idéale est différente dans chaque culture, influencée par des traditions séculaires et des styles de mode changeants. Pourtant, il y a aussi des similitudes, notamment dans la référence à la fertilité, à la maternité, mais aussi à la fraternité et à l'amour spirituel. Pensez à la Vierge chrétienne, la mère du Christ, ou à Khadija bint Khuwaylid, la première épouse du prophète Mahomet et des déesses féminines préhistoriques.

C'est ainsi que les archétypes féminins sont créés. Ce sont des images universelles qui traversent l'histoire comme un fil conducteur et qui continuent également d'inspirer une nouvelle génération de créateurs.

L'une des créatrices qui s'est inspirée de ces archétypes est Suzanne Jongmans. Le photographe néerlandais a pris des photos pour la collection spéciale de la Maison Valentino en collaboration avec la maison de couture Moncler. Dans les photos de campagne de cette collection, les modèles de Moncler ont une apparence européenne-chrétienne, comme une Madone, la mère du Christ.

La Marocaine Fatima Mazmouz a réalisé Super Oum, l'alter ego de l'artiste. Super Oum se présente sous la forme d'une installation de figures découpées de femmes enceintes. Avec le titre, Mazmouz mêle le type de super-héros à l'image de la femme enceinte (oum), pour laquelle elle a pris avec humour son propre corps de femme enceinte comme exemple."

De Septembre 2019 à Février 2020

Source texte : Stedelijk Museum


Paris Photo - Galerie 127 - Grand Palais - Paris > Novembre 2019

"Fatima Mazmouz est l’une des artistes de la galerie127 sélectionnée pour Paris Photo organisé du 7 au 11 novembre dans la capitale française. A cette occasion, la photographe-plasticienne franco-marocaine connue pour son travail sur le corps autour de l’avortement et la grossesse, y présente, en toute exclusivité, sa nouvelle série baptisée « Des Monts et Mères Veillent ».

Interview...

Qu’explorez-vous dans votre dernière série « Des Monts et Mères Veillent » ?
Cet opus s’inscrit dans le quatrième volet de ma recherche sur l’identité et ses articulations. Ainsi, après le « corps pansant » autour de la grossesse, le « corps rompu » pour l’avortement et le « corps colonial » sur la résistance et la mémoire, je présente « le corps magique ». Ce dernier travail explore l’univers féminin et poétique en lien avec la nature via l’univers du bestiaire (le coq et le sanglier).

Vous y abordez le sujet de la domination, de la résistance, du féminisme et de la sorcellerie. Mais quels liens en faites-vous ?
Il s’agit de mettre en avant la culture féminine, matriarcale ainsi que celle du non-dit… J’ai ainsi voulu parler des femmes porteuses d’un champ immense de connaissances mais humiliées voire sommées au silence à cause de la soi-disant vraie « Science ». Elles ont tout bonnement été réduites à leur vulve ! A travers ma série, je rends un vibrant hommage à leur pouvoir en me concentrant sur une partie du corps : l’œil qui représente, à mon sens, « l’œil de la connaissance », à savoir le « 3ème œil » auquel j’appose l’autre « œil » qui est celui de la vulve, territoire enfermant les femmes dans un statut fantasmagorique (morale, domination des corps, arme de destruction, … ). J’explore ainsi la symbolique du pouvoir politique et des rapports de force qu’induit le recours à l’œil, jusqu’à l’œil magique en passant par le mauvais œil et l’œil de la protection.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers ce dernier opus ?
Mon travail s’inscrit toujours dans ce désir de déconstruction de la culture sociale et politique qui instaure des rapports de domination et d’exploitation dont la première victime n’est autres que la femme, son corps et son esprit. Ma série sur « le corps magique » remet, par conséquent, en question l’écriture de l’histoire et des sciences dont les femmes furent complètement exclues en raison du système patriarcal. Dans ce contexte, par exemple la sorcellerie devient une arme de guerre ou de résistance partagée par les femmes du monde entier."

Du 07 au 11 novembre 2019

Source texte : Femmes du Maroc